L’information fiable, l’analyse pertinente

LE MOT DE MACO : Les silences que l’on réprime finissent toujours par crier !

0

Sous nos tropiques, les régimes militaires oublient parfois une vérité politique fondamentale : gouverner, ce n’est pas faire taire, c’est apprendre à entendre. Réprimer les voix discordantes est déjà une faute grave. Mais chercher à étouffer les silences désapprobateurs, ces silences lourds de sens, est le signe d’une insécurité du pouvoir qui confine à l’aveuglement.

Car, il est des silences qui parlent. Ils murmurent la désillusion, le désaccord, la colère contenue. Ils sont l’expression muette d’un peuple qui observe, qui jauge, qui retient son souffle. Vouloir briser ce silence, c’est refuser d’entendre ce que les mots n’osent plus dire. C’est nier au citoyen jusqu’au droit de penser différemment.

Un pouvoir qui ne supporte ni les critiques, ni les silences, se construit une forteresse d’illusions. Il se coupe peu à peu de la réalité, s’entoure de courtisans obséquieux, et avance, sûr de lui, vers l’échec. L’histoire de nos nations regorge de ces tragédies annoncées.

Il ne s’agit pas d’encourager la cacophonie, encore moins l’anarchie. Il s’agit de rappeler que la vitalité d’un État se mesure aussi à sa capacité d’entendre ce qui dérange, de tolérer ce qui questionne, et d’accepter ce qui s’oppose.

Que cette vérité soit dite, écrite, méditée et surtout… retenue.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.