
Dans ce monde que je n’ai malheureusement pas quitté à temps, avant que Sodome ne devienne une ONG respectée et que Gomorrhe ne décroche le prix des droits de l’homme, il est désormais hérétique, presque blasphématoire, de s’indigner devant l’homosexualité.
Jadis sujet de débat moral, elle est aujourd’hui sanctifiée par des chartes, protégée par des lois, et défendue avec une ferveur que même les anges envieraient.
Le temps des Dix Commandements est révolu ; désormais, c’est la jurisprudence LGBTQ+ qui régit les consciences. Le droit de se sentir offensé leur appartient en exclusivité. Vous avez osé élever un sourcil ? Vous êtes homophobe. Un haussement d’épaule ? Stigmatisant. Un silence trop long ? Complice du patriarcat hétéro-normatif.
Autrefois, on priait pour ne pas tomber dans le péché. Aujourd’hui, il faut prier pour ne pas finir au tribunal pour délit d’opinion. Le progrès avance, paraît-il. Il marche même sur l’eau, mais gare à vous si vous nagez à contre-courant.
A. Maco