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LE SYLI POURRA-T-IL REBONDIR APRÈS SA DÉBÂCLE FACE A L’OUGANDA ?

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Souleymane ABÉDI Camara, le coach guinéen, très affecté par la défaite de ses poulains, porte toute sa confiance à son équipe et croit en  un sursaut de ses joueurs pour sortir de cette phase de poule par le haut.

Sur le déroulé du match perdu contre les « Cranes » ougandais, le sélectionneur guinéen, comme pour se faire bonne conscience, selon certains commentaires d’après-match, confie :

« Nous étions venus pour gagner, mais il aurait fallu, d’abord, fermer les espaces et empêcher l’adversaire d’asseoir son jeu… d’entrée, ils avaient perdu 3-0, et nous savions qu’ils auraient tout donné pour élever leur niveau de jeu…..,,,,. En plus, étant à domicile, ils n’entendaient pas se faire éliminer très tôt dans la poule ».

Ces mots lâchés à chaud, à la fin du match perdu contre une équipe ougandaise dominatrice pendant tout le match, peuvent-ils suffirent pour justifier cette mauvaise prestation d’un Syli inexistant pendant toute la partie, produisant un jeu totalement en décalage de la belle signature qui nous avait été servie contre le Niger ?

Au cours du match, les ‘’ Cranes’’ ougandais, motivés à bloc et surtout conscients qu’une deuxième défaite les éliminaient de facto ont, dès le coup d’envoi, pris le contrôle du jeu, Au milieu de terrain, ils ont dominé leur adversaire dans la récupération et ont réussi des dédoublements sur les ailes qui ont fini par faire sauter le verrou défensif guinéen. Dans tous les compartiments, les guinéens ont été submergés par le volume de jeu des ougandais, portés par une ‘’grinta’’ irrésistible.

« Nous n’avons pas du tout été à la hauteur au cours du jeu, le score reflète largement le déroulé du match »,  confessera coach ABÉDI au coup de sifflet final.

Ceci dit en passant, admettons qu’il ne sert à rien de développer des critiques de nature à mettre tout sens dessus-dessous pour un seul match perdu, surtout face à l’équipe du pays hôte.

Pour l’instant, rien n’est perdu, l’heure doit être à la remobilisation des initiatives et de toutes les énergies positives pour redresser la barre. Le Syli a encore des chances d’accéder aux quarts de finale.

Mais pour réussir ce pari, le onze guinéen devra sortir le grand jeu face aux deux équipes favorites du groupe : les Bafanas-Bafanas d’Afrique du Sud et les Fennecs d’Alger.

Défi titanesque, mais pas impossible pour un Syli National des grands jours que les guinéens rêvent de revoir.

Il ressort de certaines statistiques des compétitions de la CAF et de la FIFA, que nous avons pu consulter, qu’en 10 matchs de compétitions officiels (de 1968 à 2024) entre la Guinée et l’Algérie, le Syli compte 4 victoires, 3 pour  l’Algérie et autant en matchs nuls. Les deux sélections ont connu des confrontations épiques, se connaissent et se respectent mutuellement.

Faudrait-il ajouter que le score le plus lourd infligé par l’une des 2 équipes à l’autre, est à mettre à l’actif du Syli,

C’était lors d’un soir de match des éliminatoires de la Coupe du monde 1974, qui s’est joué au stade du 28 Septembre de Conakry. Amené par Mamadouba Maxime CAMRA, virevoltant sur le flanc gauche, Ibrahima Sory KEITA ‘’Petit Sory’’, l’intellectuel du dribble et surtout Souleymane, Cherif  ‘’El Crack’’ (Ballon d’or africain de la même année), le Syli National a balayé des Fennecs surpris et dévastés qui étaient tous ‘’groggy’’ au coup de sifflet final.

A l’analyse, il serait plausible d’en déduire que la carte algérienne est bien jouable pour le Syli, surtout si ses joueurs respectent les consignes et mettent du liant entre les compartiments de jeu, de sorte qu’il y est une solidarité collective intense dans la récupération du ballon.

L’équation Sud-africaine serait davantage moins compliquée pour la Guinée. Retenons qu’en cinq confrontations entre les équipes des 2 nations, le Syli en est sorti vainqueur à trois reprises et, du reste, elle n’a jamais courbé l’échine dans un match contre la nation Arc-en-Ciel.

Pour sortir de cette phase de poules, les joueurs guinéens doivent, dans un premier temps, apprendre à supporter la pression des grands matchs, ceci passe par une grande concentration et la maîtrise des émotions. Ils doivent aussi et surtout jouer très haut, faire des démarcations intelligentes pour bien orienter le partenaire porteur du ballon.

Le talent ne manque dans l’effectif. Il faudra tout juste, dans l’encadrement, imprimer une certaine rigueur pour le respect de la discipline, sur le terrain et en dehors. Ensuite, aider les jeunes athlètes à prendre de l’assurance pour produire un volume de jeu conséquent. Dans toutes les académies et autres centres ou écoles de Football de renom, il est enseigné que le premier critère qui définit un bon footballeur, c’est l’assurance et l’orientation de la passe. Nos jeunes Sylis se doivent d’intégrer cette règle de base dans le football moderne et, très vite, les résultats suivront,

Bon vent au SYLI NATIONAL !

 

Mamadou BARRY

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