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L’OPPOSANT EN EXIL CELLOU DALEIN DIALLO ACCUSE LES AUTORITÉS GUINÉENNES

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En Guinée, le projet de nouvelle Constitution a été remis le 26 juin au président de transition Mamadi DOUMBOUYA lors d’une cérémonie solennelle au palais présidentiel. C’est une étape importante du chronogramme de la transition qui a été franchie, après celle de la campagne de recensement de la population qui s’est, elle, clôturée le 25 juin.

Le recensement biométrique est indispensable à l’élaboration du futur fichier électoral, avant le référendum prévu pour septembre. Mais à l’étranger, les opérations de recensement ont connu de nombreux dysfonctionnements. Notamment à Abidjan, où le principal opposant en exil, Cellou Dalein DIALLO, accuse les autorités d’avoir refusé de l’enregistrer.

C’est ce que condamne l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), une coalition de partis politiques à laquelle appartient l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), la formation de Cellou Dalein DIALLO, et qui dénonce « un empêchement délibéré et illégal visant à exclure du processus électoral le seul candidat susceptible de l’emporter dès le premier tour à la présidentielle ».

 

Selon la version de l’UFDG, l’opposant a d’abord été refusé au centre d’enrôlement de Treichville à Abidjan au motif qu’il n’est pas un résident de la commune.

Puis, toujours d’après l’UFDG, la représentante de l’ambassade, sur instruction de Conakry, a refusé d’enrôler l’ancien Premier ministre, avant de débrancher tous les kits biométriques et de fermer le centre à tout le monde.

 

Cellou Dalein DIALLO affirme avoir reçu plus tard un coup de fil de l’ambassadeur de Guinée en Côte d’Ivoire, Alsény Moba Sylla, expliquant, toujours selon l’opposition, que « pour les anciens Premiers ministres résidant provisoirement en Côte d’Ivoire, des dispositions particulières seront prises pour leur enrôlement », l’UFDG ne précise pas quelles seront ces dispositions.

« Nous attendons. Jusqu’à présent, rien n’a abouti, assure le chargé de communication de l’UFDG, Souleymane Souza Konaté. Mais nous ne nous faisons pas trop d’illusions, le pouvoir de Conakry est aujourd’hui dans une dynamique de confiscation du pouvoir. Ils sont prêts à utiliser l’intimidation, la violence et la terreur. Les cas d’enlèvements, de kidnappings, de détentions arbitraires s’inscrivent dans cette logique-là. Nous, qui dénonçons la gouvernance, nous ne sommes pas en mesure de passer la nuit chez nous. La Guinée est devenue une prison à ciel ouvert. »

Une enquête

RFI a pu joindre l’ambassadeur qui était en séance de travail et ne pouvait pas répondre à nos questions dans l’immédiat. La rédaction est aussi entrée en contact avec la Direction nationale des Affaires politiques et de l’Administration électorale, chargée de la campagne de recensement sous la tutelle du Ministère de l’Administration du Territoire. Cette Direction indique à RFI mener une enquête et attendre son résultat pour comprendre ce qu’il s’est réellement passé.

 

Source RFI

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